Ce samedi 17 mai 2025, à 15h00, la section UNP Haute-Somme s’est réunie pour participer à une cérémonie commémorative à Remiencourt pour honorer la bravoure du Caporal Jean-Baptiste N’TCHORÉRÉ, de l’ensemble des ses frères d’armes de l’Infanterie Coloniale et de tous les combattants tombés pour la défense de la France.

Les combats de 1940

Après la percée allemande pendant la bataille de France, Amiens devient un objectif majeur pour la Wehrmacht.
Cette ville située sur la Somme est le dernier obstacle naturel avant la Seine et Paris. Amiens était un nœud ferroviaire et routier de première importance. La prise de cette commune ouvrirait à la Wehrmacht la route de Paris et permettrait aux nazis de poursuivre l’offensive vers le Sud.

La bataille d’Amiens

Après les bombardements de l’aviation allemande sur la ville les 18 et 19 mai 1940 et des combats acharnés à 1 contre 4, l’avantage qu’offrent les Panzers III et IV permet à l’Armée allemande d’entrer dans Amiens le lendemain. 
Amiens est ainsi prise le 20 mai 1940. Les Armées françaises et britanniques se replient pour défendre Paris.

L’assaut vers Paris

Avec la prise d’Amiens, la route de Paris est ouverte aux troupes allemandes.
Mission est confiée à la 4ème DIC (Composée de Marsouins, de Bigors et de Tirailleurs Sénégalais) et au 2ème RIC (Régiment d’Infanterie Coloniale) d’affronter les troupes allemandes à Remiencourt.

Insigne du 2e Régiment d'Infanterie Coloniale.

L’objectif est double, permettre le retrait des troupes alliées et donner du temps pour organiser la défense de la capitale.

Fidèles à leurs réputations, les troupes de la 4ème DIC et du 2ème RIC feront face à la furia des troupes nazies. Elles affronteront la Panzerwaffe, qui s’est réorganisée après la prise d’Amiens. Les Panzertruppen seront appuyés par de l’artillerie, de l’aviation et de l’infanterie.

Les combats de Remiencourt

Le 2e RIC livre un combat inégal. Refusant d’abandonner le combat, assurant une défense acharnée qui continuera même lorsque le 2e RIC sera à court de munitions face à l’avance allemande.
Le caporal N’Tchoréré et ses compagnons continuent à se battre dans le village de Remiencourt (Somme) à l’arme blanche et à la grenade pour retarder l’offensive de la Wehrmacht.

Grièvement blessé le 7 juin 1940, le caporal N’Tchoréré décèdera des suites de ses blessures et sera inhumé à la tombe n°13 du cimetière de Remiencourt.

De nombreuses Associations et Porte-drapeaux étaient présents.
La cérémonie a débuté à la stèle commémorative de la 4ème DIC
puis s’est déplacée sur la tombe du caporal N’Tchoréré
Les Paras étaient en nombre pour cette cérémonie.
Tombe du Caporal N’Tchoréré

Nous souhaitons associer à la mémoire du Caporal N’Tchoréré, son père Charles N’Tchoréré, capitaine au 53e Régiment d’Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais (53e RICMS).

Il a été exécuté par les Allemands au Quesnoy (Somme) le 7 juin 1940 après avoir repoussé plusieurs assauts de la Wehrmacht contre Airaines (Somme).

Père et le fils sont tombés sous les balles allemandes le même jour à 30 kilomètres l’un de l’autre

(SGA – Mémoire des Hommes).

Après la cérémonie

L’équipe est forte de toute sa diversité, c’est notre Force !

Le pot de l’amitié offert par la commune de Remiencourt a été un moment important de cette journée. Cela nous a permis de nous regrouper afin de parler de la vie de la section. Nous avons évoqué l’actualité de la Section UNP Somme, son avenir également. Les points d’achoppements, nos attentes et le futur. Cela a été très constructif.